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Les médecines conventionnelles et nutritionnelles sont-elles cantonnées dans une guerre qui n'aura jamais de gagnants et un jour vont-elles s'arrêter de se regarder comme des chiens de faïences? Vu qu'elles ont chacune leur conception de la santé ainsi que leur approche thérapeutique, ne devraient-elles pas se conjuguer plutôt s'affronter?

Sincèrement, les patients ainsi que le système de santé de la province de Québec ne seraient que mieux servis. Ni la médecine conventionnelle ni la naturopathie* ou nutritionnelle ne possèdent la vérité à 100%. Dans chacune de leur pratique, chacune de ces approches a des forces et des faiblesses. Mais il faut aussi réaliser que de plus en plus de personnes exigent les deux services i.e. conventionnel et alternatif. Le professionnalisme est exigé des deux parties. Ils exigent des conseils sur la plus nuancée, plus de respect et de complémentarité. C'est vraiment une période charnière. Les Québécois demandent, veulent et aimeraient consulter les deux approches en même temps. Selon le Dr. Lépine MD: «Le médecin et le naturopathe se rencontrent dans une zone grise mais c'est vraiment en train de faire un virage. Aujourd'hui on considère comme faute professionnelle le fait qu'un médecin dise à son patient de «cesser de voir son naturopathe»

Avant et maintenant.

Auparavant, l'agriculture était biologique et la médecine empirique. Maintenant les deux sont «rendus scientifiques», « chimiques», «technologiques». La médecine conventionnelle aujourd'hui est fortement influencée par le monde pharmacologique. On identifie, on diagnostique un problème clinique et on prescrit un agent pharmacologique (comprimé, onguent) en s'appuyant sur des «preuves scientifiques». Si cette approche était la seule et unique solution, les gens ne seraient-ils pas tous en bonne santé?

Forces et faiblesses.

La médecine conventionnelle possède certains points forts comme le diagnostique des pathologies, une compétence exceptionnelle dans l'urgence, traitement pharmacologiques puissants comme «pneumonies, VIH, oncologie, antibiothérapies, la chirurgie lorsqu'elle est nécessaire. Il y a aussi la gratuité des services et une grande facilité d'accès. Toutefois, ces forces engendrent aussi des faiblesses. Structurée dans un concept qu'il y a un traitement spécifique pour chaque pathologie ou un traitement pharmacologique, en d'autres mots, à chaque maladie il y a un médicament. De cette façon la médecine conventionnelle a négligé toute autre approche de la maladie et de la santé. En réalité seuls les problèmes aigus semblent bien répondre aux approches médicales telles que: opérations, antibiotiques ou tout autre médicament nécessaires.

La médecine engendre beaucoup de dépendance. Les gens n'apprennent pas à se prendre en main. La médecine ne favorise pas vraiment l'autonomie. C'est souvent plus facile de prendre une pilule que de faire des changements et on constate que le médecin n'est pas un professeur de la santé. C'est dans cette optique que la médecine nutritionnelle prend toute sa force. La médecine nutritionnelle conçoit la santé dans un continuum. La maladie n'est qu'un état de déséquilibre de la santé, une tentative de compensation, un signal d'alarme.

C'est à la fois un équilibre physique, mental, biochimique, émotionnel, un signal d'alarme quoi! Cet équilibre ne peut se réaliser sans une hygiène de vie et un environnement sains, car ce sont ces facteurs qui contribuent le plus à la prévention et au traitement des maladies chroniques.

La médecine nutritionnelle est une globalité de l'être humain qui intègre une vision d'éducation, une alimentation de qualité, une activité physique, gestion du stress et un environnement sain. L'éducation à la santé constitue la pierre angulaire de la médecine nutritionnelle. Sans elle, l'autonomie du patient, la prévention et la guérison ne peuvent se réaliser.L'individualité biochimique de chaque personne est unique et mérite souvent un approche thérapeutique différente.

Selon Madame Danielle Ruelens, naturopathe, la médecine nutritionnelle a aussi ses faiblesses. Certaines personnes la voient comme une speudo-science. Pourquoi? Parce qu'elle n'a pas essentiellement recours aux recherches doubles insu, croisées, contrôlées. Le modèle conventionnel est tellement plus simple: diagnostique et prescription. Pourtant de nombreux problèmes de santé surtout s'ils sont chroniques, ne sont pas de nature «une maladie, un microbe»mais plutôt la résultante de multiples causes et facteurs qui interagissent entre eux. Selon le Dr. Lépine, il vaut mieux prévenir que guérir et il n'existe pas de prévention avec les médicaments. Pas une once de santé dans les médicaments! Face à la chronicité des maladies, il n'y a pas d'autres solution médicale à part de celle de soulagement. La médecine n'a pas d'autres moyens d'aider le patient.

Aujourd'hui, les cas chroniques sont le lot de 70% des consultations chez le médecin. Selon le "Journal of the American Medical Association"la maladie chronique est maintenant la principale cause d'invalidité et de recours aux services de santé et consument 78% des coûts de la santé. Cette importante partie de la population affectée par les maladies chroniques et complexes comptent pour 70 @ 90% de mortalité au U.S. et Canada.

Pourtant la formation des médecins et les études cliniques fondent leurs décisions thérapeutiques sur l'utilisation de médicaments et de la chirurgie plutôt que sur des traitements complets qui incluent le style du patient. Selon un autre médecin des Cantons de-l'Est qui mentionne:« l'assurance maladie est un non-sens. Nous assurons la maladie au lieu de la santé. On consulte un médecin uniquement quand nous avons une maladie mais on ne fait pas grand-chose pour prévenir la maladie et pour conserver et développer la santé». Si on fournissait au patient des conseils sur la nutrition et une alimentation comme le fait la médecine conventionnelle, au moins on économiserait à l'État 10$ pour chaque dollar investi. La nutrition c'est comme de l'huile de moteur, si on ne s'en occupe pas on risque d'avoir de grosses dépenses ultérieurement. On dirait que le système n'a encore compris toute l'importance de la nutrition et les efforts en ce sont très timides si inexistants ou presque. Selon le Dr. Gaétan Brouillard:« Notre société souffre du mal nutritionnel. Si on veut abaisser les coûts, il va vraiment falloir s'orienter sur l'aspect préventif de la maladie».

Si… Pourquoi?

Les maladies chroniques sont responsables de près de 80% des coûts de la santé. En considérant que ce sont des facteurs modifiables qui peuvent causés le développement de nombreuses maladies chroniques tels que diabète, cholestérol, obésité. SI ON CONSIDÈRE QUE LA MÉDECINE CONVENTIONNELLE NE PEUT APPORTER QUE DU SOULAGEMENT et que la médecine nutritionnelle offre une approche thérapeutique orientée sur la modification des habitudes néfastes du client, donc aussi bien investir dans la complémentarité des soins pour le patient. La santé coûte cher, les patients veulent être respectés et traités différemment. Ce n'est pas en utilisant la peur qu'on respecte les gens. Que de peurs irrationnelles circulent dans l'air au sujet des interactions entre les produits de santé naturels et les médicaments***. Pourtant à part quelques exceptions, il y a peu d'interactions entre les produits de santé naturels et médicaments et ; les craintes sont souvent exagérées. DANS LES FAITS, IL Y A BEAUCOUP PLUS D'INTERACTIONS ENTRE LES MÉDICAMENTS, SURTOUT LES PATIENTS QUI PRENNENT 4, 5 ET MÊME 6.

La médecine nutritionnelle et naturopathie sont vues comme des instruments d'éducation.

Le Dr. Louise Comeau MD considère le naturopathe comme essentiels car ils s'occupent de l'éducation de la santé. Cette science enseigne au patient les rudiments portant simples mais combien fondamental d'une alimentation dite nutritif et équilibré, d'un style de vie sain et de l'exercice physique. Les facteurs naturels de santé sont essentiels à la physiologie humaine. Prenons par exemple juste le fait de boire un litre et demi par jour. Ça permet à l'organisme de faire le ménage quotidien des déchets métaboliques qui, s'ils ne sont pas éliminés, rendent les gens malades. La raison est pourtant simple: A) le médecin est limité par le temps et parce que sa formation n'a pas valorisé ces notions qui promeuvent la prévention de la santé.B) Il n'aborde que très rarement ces aspects pourtant nécessaires au maintien de la santé. La médecine nutritionnelle développe le principe que la médecine n'a plus de temps à consacrer aux patients. Ils apprennent à intégrer une saine alimentation, l'exercice et prendre le temps de leur expliquer adéquatement et de façon sûre les suppléments alimentaires.

L'état aurait tout à gagner à intégrer la médecine nutritionnelle et la naturopathie!

En premier lieu, l'état devrait assurer le développement de cette profession par un enseignement universitaire. Les naturopathes sont les seules à savoir utiliser cliniquement la nutrition, les suppléments alimentaires, la phytothérapie et les conseils sur l'hygiène de vie.Ils savent faire de la prévention par un dépistage précoce de la maladie comme le fait la médecine. «La médecine conventionnelle ne peut pas faire grand-chose pour les maladies graves et chroniques à part de recommander des médicaments pour soulager, car ceux-ci ne guérissent pas» toujours selon ce médecin des Cantons de-l'Est. La médecine nutritionnelle peut avec ces conseils en nutrition améliorer la qualité de vie des patients. Autre avantage, le naturopathe ne coûte rien à l'état, ils ne sont pas couverts par la carte soleil et cela fait sauver temps au médecin qui comme je disais plus tôt n'a pas de temps à consacrer à ces facteurs. C'est le patient dans tout ça qui en sortira grand vainqueur, en ayant moins mal, il consultera moins donc par le fait même coûtera moins cher à l'état. Dans un contexte de prévention, les médicaments n'ont pas leur place, c'est plutôt le style de vie qui devrait prendre le plus de place.

Traiter la personne dans sa globalité, non pas la maladie.

L'idée que la santé est à la fois physique, mentale, émotionnelle et que la maladie n'est pas une entité en soi mais plutôt la manifestation d'un déséquilibre physiologique a amené plusieurs médecins à modifier leur pratique. «Le cancer et le diabète augmentent et croissent à un rythme qui dépasse la médecine» constate plusieurs médecins dont Dr. Brouillard, il faut éduquer les gens sur la prévention par l'alimentation et l'exercice physique, et ça commence dans les écoles.

Aujourd'hui, il est impossible d'ignorer ce qui est publié dans la littérature scientifique sur les avantages de modifier ses habitudes alimentaires et hygiène de vie et ces publications invitent les médecins à pousser dans ce sens. On apprend qu'il est possible de prévenir près de la moitié des cancers¹,² oropharynx, œsophage, larynx, poumons, reins, vessie, pancréas, col de l'utérus, peau, estomac, ovaires, sein, prostate et colon, (la cause la plus importante de décès au Canada). Tout en modifiant les facteurs et risques par des changements dans nos habitudes de vie. La diète a une bonne et profonde influence sur le développement des maladies cardiovasculaires³. Les gens âgés qui ont une alimentation saine et de bonnes habitudes de vie ont un taux de mortalité plus bas**. Et pourtant on s'inquiète de la population qui est de plus en plus vieillissante.

Plusieurs parmi vous désirent profiter des meilleurs choix et c'est pourquoi ils consultent les deux volets i.e. médecins et médecine nutritionnelle. Dans plusieurs états américains et même provinces canadiennes, ils sont intégrés dans de grosses cliniques médicales et jouent un rôle tout aussi important que le médecin.

~~Référence : ________________________________________

¹, Dr. R. Béliveau et «Aliments anti-cancer»

², Stein, et G.A. Colditz «modifiable risk for cancer» Br.J Cancer Vol.90 - N0. 2. 2004 pages 299 @ 303.

³, Esposito, K Marfella, R.Ciotolla, F.Giugliano«Effects of a Mediterranean-style diet on endothelial dysfunctions and markers of vascular inflammation in the metabolic syndrome; a randomized trial» JAMA vol.292, no 12 2004, p. 1490 @ 1492

*Hygiène vitale, développée aux États Unis depuis plus d'un siècle, et en France depuis 1935, n'est pas enseignée dans les Facultés de médecine classique.

**Knopps K.T. Mediterranean diet, life style factors and 10 years mortality of elderly people men & women in Europe

*** ADNQ (Association des naturopathes du Québec) Lise Guénette n.d. et Gilles Parent n.d

****Vitalité Québec.

~~Le débat entre la médecine conventionnelle et holistique (nutritionnelle).
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